(VOIR LA FICHE ARTISTIQUE SUR LE SITE DE L’AGENCE M8TE)
Loufoque, charismatique, pluri-disciplinaire, talentueux … autant d’adjectifs qui qualifient l’artiste dont nous allons parler aujourd’hui: Jan Himself.
Basé à Lausanne, en Suisse, ce performer non pas diabolique mais diaboliste (qui réalise des performances au diabolo) est également magicien (close-up et spectacle) mais aussi un as dans la manipulation d’effets lumineux (bâtons à leds) ou de feu.
Caméléon capable de proposer plusieurs divertissements lors d’un même événement, le profil riche et atypique de Jan est incontestablement un atout majeur dans un catalogue artistique comme celui de M8TE.
Découvrez au travers de l’interview suivante un personnage unique et attachant !
M8TE▸ Hello Jan. Qui es-tu ? Peux-tu te présenter, nous raconter ton parcours ?
JH – Salut M8TE ! Je suis Jan « Himself » (lui-même), un artiste de cirque et magicien, moitié suisse et moitié allemand. Je suis basé à Lausanne en Suisse. A l’âge de six ans, j’ai commencé le diabolo. Depuis, je n’arrête pas !
▸ Tu peux nous expliquer cet amour pour le diabolo ? Comment t’es-tu découvert cette passion ?
Je me suis intéressé au diabolo depuis que je suis très jeune. D’abord, j’ai abordé cette discipline comme un jeu, puis plus tard, avec l’arrivée d’internet, je suis tombé amoureux du diabolo. Je ne me suis jamais dit que j’allais abandonner. Au contraire, je voulais toujours en faire plus. Faire l’audition pour rentrer au bachelor en « Arts du Cirque » était une évidence pour moi. C’était une décision prise par mon cœur, pas par ma tête. Je ne me posais pas de questions.
Si un enfant veut se lancer dans une voie artistique, je lui dirais de foncer, si c’est une évidence pour lui, et qu’il souhaite devenir artiste. Si d’autres métiers l’intéressent, je lui conseillerais d’essayer différentes voies, avant de devenir artiste à plein temps.
Être artiste est certes un très beau métier, mais c’est un métier demandant : il faut être sûr de choisir la bonne voie et de travailler pour !
▸ Qu’as-tu eu comme parcours scolaire ? Tu as fait une école de cirque en parallèle ?
J’ai eu un parcours scolaire normal. J’étais destiné à faire l’université, comme je viens d’une famille universitaire.
Finalement, j’ai fait l’université, mais en « Arts du Cirque » 😉 J’ai appris, l’allemand et le Suisse allemand comme langue maternelle, et comme j’ai grandi en Suisse, à Lausanne, j’ai aussi appris le français à l’école. Mon anglais s’est développé ensuite à Rotterdam où je suis rentré à l’école de cirque seulement à 21ans. C’est une grande chance que j’ai de parler toute ces langues. Lors de ma magie close-up, ca me permet de me connecter avec quasiment tous les invités. (Mon niveau d’ Hollandais par contre laisse à désirer haha.)
J’ai déménagé à Rotterdam spécialement pour suivre cette formation de bachelor en « Arts du Cirque ». J’avais fait quelques stages de cirque en vacances quand j’étais enfant, mais c’est plus tard, grâce à internet, que j’ai rencontré d’autre jongleurs, avec qui j’ai pu partager et progresser.
▸ Pourquoi Rotterdam ? Quelles étaient les disciplines enseignées là-bas et qu’est-ce que cette école t’a apporté ?
Codarts, l’école à Rotterdam est une bonne école, très internationale. Il y a bien entendu d’autres bonnes écoles (je dirais une dizaine dans le monde) mais je voulais suivre une école dans un pays nordique. Je cherchais une école où l’accent était aussi mis sur la présence scénique et la créativité. J’ai alors décidé de tenter les auditions à Rotterdam et j’ai été pris!
À l’école, je me suis spécialisé en diabolo, et j’ai eu toute une panoplie de cours pratiques, tels que du théâtre, de la danse, des cours de création de numéros et de présence scénique. Pour être un bon artiste, il ne faut pas seulement avoir une bonne technique dans son agrès circassien. Il faut aussi exprimer quelquechose d’authentique sur scène, afin de toucher son public.
À côté de cela, nous avons eu des cours théoriques comme l’histoire du cirque, l’anatomie du cours, la philosophie de l’art, ou des bases de management. Comme artiste, il faut avoir plein de cordes à son arc : )
J’ai appris ensuite la magie en échangeant avec des collègues magiciens avec lesquels je jouais dans les mêmes spectacles. Et depuis quelques années, je fais partie du Club des Magiciens de Lausanne. La magie Close Up (magie de proximité) est une discipline passionnante! Elle me permet d’avoir une interaction personnelle avec les spectateurs.
▸ Avec les années, tu t’es créé un personnage, à la fois excentrique, provocant et irrésistible. Peux-tu nous raconter son histoire ?
Mon personnage est une version très amplifiée de certaines facettes de ma personnalité. Il m’est important que le public soit non seulement captivé par mes performances, mais aussi par l’univers et le personnage que j’amène. Dans certains événements, le public ne veut pas voir un simple spectacle de jonglerie. La folie, l’originalité et le comique que j’amène me permettent alors de captiver l’audience.
Je joue un personnage amoureux de lui-même. Il en fait trop. Le second degré du personnage me donne une grande liberté de jeu. Je peux pousser les limites, sans sentir de gène.
Dans mon spectacle, j’ai intégré mes longs cheveux (80 cm!) ; ) Je joue même du diabolo avec mes cheveux. Ça me rend unique. Je suis le seul au monde à mélanger cheveux et diabolo. Le visuel de mon personnage fait alors partie intégrante de la performance.
▸ Tu as eu l’occasion de parcourir l’Europe, et d’aller en Chine également. Comment as-tu réussi à te faire cette place dans le monde artistique ?
J’ai principalement vécu en Suisse et en Hollande. J’ai eu l’occasion de vivre quelques mois par ci et quelques mois par là, surtout dans différentes villes d’Allemagne. A l’époque, je jouais des spectacles où j’étais plusieurs semaines dans un même théâtre. Maintenant, je préfère voyager pour jouer à un événement, puis enchaîner avec l’événement d’après. Je fais moins de longs contrats.
Les spectacles en Chine se sont faits par chance. J’ai rencontré des jongleurs taïwanais, lors de ma participation dans des festivals en Europe, ce qui m’a amené en Asie. Mon premier grand spectacle a été la Revue de Genève 2009, mise en scène par Philippe Cohen. J’y ai eu l’occasion d’y jouer 80 spectacles dans un théâtre de 500 places. C’était génial pour gagner de l’expérience de scène ! J’ai eu la chance de pouvoir participer à ce spectacle, en tant que professionnel, juste avant de suivre mon bachelor à Rotterdam. Ça m’a d’ailleurs permis de financer une partie de mes études en Hollande.
Ensuite, pour trouver des spectacles, j’ai fait beaucoup de démarchage par mail, mais ce qui marche le mieux, c’est lorsque les futurs clients me voient en live. Rien ne vaut le contact personnel !
▸ Tu es ce qu’on appelle un artiste pluri-disciplinaire, à la fois diaboliste, magicien, jongleur et performer. Qu’est-ce que tu préfères le plus lors des événements ?
Initialement, je ne jouais qu’un numéro de diabolo. Je voulais en faire plus. Je voulais pouvoir animer toute une soirée. Chacune de mes prestations est spécialement adaptée pour certaines conditions de jeu. Mes spectacles de feu, sont parfaits comme spectacles en extérieur. La magie close up est super comme animation avant un cocktail, ou entre le service du repas. Quelle joie d’avoir un contact personnel avec les invités ! Le numéro de diabolo quant à lui est idéal sur une scène. Quant à mes spectacles visuels LED, ils sont parfaits pour surprendre les invités. En effet, je peux programmer tout type de logo sur mes bâtons LED high-tech. Les clients sont surpris et adorent quand ils voient un message personnel ou leur logo s’afficher lors du show.
Personnellement, j’aime présenter TOUS mes numéros. Chacun est particulièrement adapté a certaines situations et configurations d’événements.
▸ Tu as eu une belle exposition médiatique grâce à « Holland Got Talent » où tu as fini le numéro en leggins rose. Comment as-tu géré ça et qu’est-ce que ça t’a apporté ?
Haha ! Effectivement, c’était la première fois que je finissais en leggins ! Les leggins sont adaptés à certains spectacles, et d’autres non. Je demande toujours aux clients comment ils voient la chose. Ma mission est d’adapter mes performances, pour servir au mieux leurs besoins.
Passer à la TV offre une grande visibilité. C’était intéressant de connaître mon quart d’heure de célébrité, d’être reconnu dans la rue, de voir les gens me demander des autographes … Pour une courte période, c’était marrant, mais je suis content que ça n’ait pas duré. J’aime être un personnage sur scène, puis retourner dans la vie normale lorsque je ne suis plus en performance.
▸ On semble voir le bout du tunnel avec le covid. Comment as-tu traversé cela en tant qu’artiste ?
Le Covid m’a empêché de travailler, mais pas complètement. Je joue en événementiel, pour des mariages, et pour des festivals d’Art de Rue. Les spectacles extérieurs, comme pour les festivals d’Arts de Rue, ou les performances lumineuses et enflammées, ont continué d’avoir lieu. Malheureusement, la majorité des shows en intérieur ont été annulés. Ca m’a fait du bien de tout de même pouvoir jouer une partie des spectacles.
Les changements de règles tous les 10 jours et l’incertitude sont certes difficiles, mais je peux affirmer maintenant que la pandémie ne m’a pas dissuadé de changer de métier. Au contraire, elle n’a fait que renforcer mon identité d’artiste. C’est grâce aux moments durs qu’on se renforce, et qu’on s’affirme. Cela n’a pas été simple, mais cette pandémie m’a fait grandir.
▸ Qu’est-ce qu’on te souhaite en 2022? Des projets en particulier ?
Encore plus de spectacles, et plein de clients, avec des étoiles dans les yeux !
(Propos recueillis en février 2022 par M8TE Agency / © M8TE)
Booker Jan Himself – Diaboliste / Magicien / Fire & Led performer pour vos événements
> www.M8TE.fr <
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